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Prolongement du tram-train : les engagements de Laurent Wauquiez

Le 14 juin, dans la dernière ligne droite de sa campagne aux élections Régionales, le président sortant - et pas encore réélu - a pris des engagements fermes pour la montée en charge et le prolongement de la ligne de tram-train Lyon-Brignais. Un projet coûteux, qui devrait voir le jour à l’horizon 5 ou 10 ans.

Comme il s’y était engagé en octobre dernier, Laurent Wauquiez, de retour en gare de Brignais le 14 juin pour une visite express, est venu livrer les résultats de l’étude de faisabilité commandée par la Région pour le développement des lignes de tram-train de l’Ouest Lyonnais et, plus globalement, pour exposer ses ambitions pour le ferroviaire. « L’objectif, c’est de faire basculer petit à petit notre périmètre lyonnais dans un système de RER », a-t-il indiqué, avant de préciser sa vision : des trains circulant au quart d’heure en heures de pointe et sur des amplitudes horaires élargies…

 

Visite de Laurent Wauquiez en gare de Brignais le 14 juin 2021

Françoise Gauquelin, présidente de la CCVG, et les 5 maires des communes du territoire, n’ont rien manqué des annonces du président de la Région

« Avec une liaison au quart d’heure, on a une capacité à améliorer de façon extrêmement importante le service », a-t-il justifié. Idem sur les amplitudes horaires « qui permettent de couvrir des gens qui travaillent un peu tôt le matin ou qui rentrent un peu plus tard le soir ».

Sur le projet de prolongement de la ligne de tram-train vers Millery, Vourles/Montagny et Givors à proprement parler, le président de la Région s’est voulu catégorique : « C’est le principal projet de notre équipe sur le plan ferroviaire à l’échelle de toute la région (…) La décision je l’ai prise, et l’idée c’est que le lancement du RER lyonnais commence ici ! »

Un projet de 220 M€ à financer

Une ambition dont Laurent Wauquiez a communiqué le coût. Le budget nécessaire pour réaliser le prolongement de la ligne vers Givors est estimé à 170 M€, auquel viennent s’ajouter 50 M€ pour organiser le croisement des trains sous le tunnel des Deux-Amants, situé entre Tassin et Gorge de Loup, condition sine qua non d’une augmentation du cadencement au quart d’heure.

« Ce sont de très gros montants, ce n’est pas l’épaisseur du trait », a-t-il reconnu. « Maintenant, tout dépend des co-financeurs que j’aurai à mes côtés. Nous, de toute façon, on va le faire. Maintenant, ce que j’ai besoin de savoir, c’est à quel rythme (…) Selon l’implication de la Métropole (…) et de l’Etat également (…), on oscille sur une tranche qui peut aller de 5 à 10 ans », a-t-indiqué.

L’amélioration de la desserte dans l’Ouest Lyonnais concernerait 120 000 habitants selon ses estimations. Ceux de la basse vallée du Garon devront faire preuve d’encore un peu de patience pour voir le projet se concrétiser. Tout comme les élus du secteur qui militent de longue date pour ce prolongement*.

« Nous sommes très satisfaits de l’engagement du président Wauquiez pour ce prolongement que nous appelons de nos vœux depuis longtemps. C’est un projet qui reçoit également le soutien des élus de la Métropole et du Sytral. Jean-Charles Kholhaas notamment s’est exprimé plusieurs fois sur le sujet. Aussi nous espérons que les différents acteurs concernés, par-delà les jeux politiques, sauront faire prévaloir l’intérêt général et que les habitants de nos territoires pourront voir se concrétiser ce projet dans les meilleurs délais », a réagi Françoise Gauquelin, présidente de la CCVG.

 

* Dès 2008, à Vourles ou Millery, des réserves foncières nécessaires à l’aménagement des nouvelles haltes et parkings relais avaient été constituées…