« En créant Ecovalim en 2011, j’ai souhaité me positionner sur la collecte et le prétraitement des déchets alimentaires », explique Jean-François Miellet, fondateur de l’entreprise.
Son entreprise répond aux besoins de trois types de clients : les espaces de restauration collectives tels que les restaurants d’entreprises, les hôpitaux, les prisons, les cantines, les crèches ou encore les ehpad ; les enseignes de distribution professionnelle comme Metro ou Promocash qui confient à Ecovalim leurs invendus et les plateformes logistiques qui se départissent des denrées alimentaires défectueuses.
Le troisième type de clientèle : ce sont les particuliers ! En effet, la loi prévoit qu’à partir du 1er janvier 2024, les déchets soient également collectés à la source dans les communes. « C’est la raison pour laquelle on voit fleurir dans nos villes des points d’apports volontaires des déchets alimentaires, afin de préparer la population à cette nouvelle habitude dans les mois à venir », explique Jean-François Miellet.
A Vourles, sont triés les déchets organiques de leurs emballages
L’entreprise vourloise, qui emploie une quinzaine de salariés, met à la disposition de ses 2000 clients des bacs et contenants, collectés par ses chauffeurs aussi souvent que nécessaire et au moins une fois par semaine, ainsi que la loi le prévoit notamment pour des raisons de salubrité publique. Les 6000 tonnes de déchets organiques collectés chaque année sont ensuite transformés sur place en une sorte de soupe de bio-déchets qui facilite le pompage, puis transférés ensuite dans une usine de méthanisation située dans les Monts du Lyonnais, qui le transforme en bio-gaz, réinjecté dans le réseau. Quant aux emballages, ils sont transférés notamment à l’incinérateur de Gerland, qui alimente un réseau de chauffage urbain. « Notre modèle entre complètement dans le cadre de l’économie circulaire. C’est pourquoi je sensibilise toutes les personnes que je rencontre à l’intérêt de maintenir un traitement le plus local possible de nos propres déchets alimentaires pour limiter les coûts et la pollution liée au transport », précise-t-il.
Autre action bénéfique au territoire : l’insertion sociale. Ecovalim, depuis sa création, fait appel à des personnes en insertion pour les opérations de tri des déchets, si bien qu’en une douzaine d’années, pas moins de 50 personnes ont pu bénéficier d’une réinsertion et trouver un emploi dans le secteur du tri et de la valorisation des déchets.
L’implantation locale : condition sine qua non pour limiter l’impact écologique
Implanté depuis sa création au pied de Vourles, ce type de structure et son dimensionnement (moins de 8000 m2 de surface d’exploitation) sont tout à fait adaptés aux nouvelles réglementations qui entreront en vigueur le 1er janvier prochain, alors que chaque commune, ou intercommunalité, devra gérer la collecte des déchets alimentaires. « Les élus ont largement pris conscience de l’intérêt économique de cette démarche, car les emplois ne sont pas délocalisables, et écologiques également, puisque la valorisation locale des déchets permet de produire de l’énergie pour les bassins de population environnants à un moindre coût. », conclut le fondateur d’Ecovalim.