Pourquoi le brûlage de déchets verts est-il interdit ?
Faire brûler ses résidus de tonte ou de taille au fond de son jardin peut sembler un geste anodin. Et pourtant…
La combustion à l’air libre de végétaux est une activité fortement émettrice de polluants, des particules fines mais aussi d’autres composés cancérigènes. Outre la gêne pour le voisinage et les risques d’incendie qu’elle peut engendrer, cette activité a des conséquences sanitaires pouvant s’avérer graves.
Elle contribue fortement à la dégradation de la qualité de l’air : on estime que 50 kg de végétaux brûlés à l’air libre émettent autant de particules fines que 14 000 km parcourus avec une voiture essence récente !
Valorisez vos déchets verts !
Alors que faire ?
Laisser vos résidus de tonte et de taille sur place
Toute matière organique, notamment végétale (feuilles, branches, bois…) tombée au sol, est rapidement attaquée et transformée en humus par une multitude d’organismes décomposeurs (vers de terre, cloportes, mille-pattes, collemboles, acariens, bactéries, champignons…).
Lorsqu’il s’agit de résidus de taille ou de fauche, il suffit donc de les déposer simplement au sol pour que le cycle s’opère et ainsi obtenir un produit de qualité indispensable à la bonne santé des végétaux et donc des animaux…
« L’humus provient de la transformation de la matière organique et forme alors la partie nutritive du sol, qui permet aux plantes de croître et assure le gîte et le couvert à une grande diversité d’organismes. C’est grâce à l’humus que les arbres poussent et peuvent alors fixer du carbone.
Rappelons également que l’humus du sol constitue un puits de carbone très important. Nous pouvons donc contribuer à capter de grandes quantités de carbone en plantant des arbres mais aussi en enrichissant le sol en matière organique.
En outre, de la teneur en humus du sol dépend la quantité d’eau retenue dans le sol. Pour préserver les sols des sécheresses de plus en plus fréquentes auxquelles nous faisons face, apportez-leur la matière organique dont ils ont besoin en laissant vos résidus verts sur place !
Au final, vous participez ainsi à un système qui s’auto-alimente en un cercle vertueux : la matière organique retient l’eau, nourrit et fait pousser les végétaux, qui alors produisent de la matière organique, captent puis ré-émettent de l’eau (évapotranspiration…), fixent du carbone, sont autant d’abris et d’habitats pour la faune… », explique Hugues Mouret de l’association Arthropologia
Broyage, paillage…
Vous pouvez également composter ou broyer ces résidus qui pourront venir amender vos jardins et massifs.
Autre solution, les apporter dans une déchetterie près de chez vous, où ils seront valorisés…